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A son grand désespoir, il fut aux premières loges de l’un des événements les plus marquants du XXe siècle. Clint Hill est passé à la postérité pour avoir bondi à l’arrière de la limousine du président américain John Fitzgerald Kennedy (JFK), assassiné à Dallas (Texas) le 22 novembre 1963. Cet ancien agent du Secret Service, un département chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines, est mort à l’âge de 93 ans.

« Le Secret Service est profondément attristé par le décès de Clint Hill », a annoncé dans un communiqué, lundi 24 février, le Secret Service, saluant son « inébranlable dévouement » à la famille Kennedy, mais aussi envers les présidents Dwight Eisenhower, Lyndon Johnson, Richard Nixon et Gerald Ford.

Le jour de l’assassinat, Clint Hill, âgé à l’époque de 31 ans, avait pour mission de protéger la première dame, Jacqueline Kennedy, et se trouvait sur le marchepied gauche de la voiture qui suivait directement la limousine présidentielle alors que le véhicule traversait Dealey Plaza.

Après les premiers coups de feu – la première balle a manqué sa cible –, les célèbres images du vidéaste amateur Abraham Zapruder, un fabricant de vêtements de Dallas, montrent Clint Hill se précipiter et se hisser à l’arrière de la voiture du président. Il force Mme Kennedy, qui s’est glissée sur le coffre, à regagner son siège alors que la limousine démarre à toute vitesse pour évacuer les lieux et rejoindre un hôpital.

Clint Hill, de dos, se précipite sur la voiture présidentielle, le 22 novembre 1963 à Dallas (Texas), pour tenter de sauver le président américain John F. Kennedy, alors que la première dame, Jacqueline Kennedy, monte sur le coffre.

« Enorme sentiment de culpabilité »

Clint Hill a reçu des récompenses du Secret Service et a été promu pour ses actes ce jour-là, mais pendant des décennies, il s’est reproché la mort de JFK. Hanté par ce qu’il considérait comme un échec personnel, il avait quitté le Secret Service à l’âge de 43 ans, en 1975.

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Cette année-là, dans sa première interview sur l’assassinat, il avait confié son regret de n’avoir pu s’interposer à temps entre les balles du tireur et le président. « Si j’avais réagi environ cinq dixièmes de seconde plus vite, peut-être une seconde plus vite, je ne serais pas ici aujourd’hui », déclarait-il, des sanglots dans la voix, dans l’émission de CBS « 60 minutes ».

« Vous voulez dire que vous seriez arrivé à temps et que c’est vous qui auriez pris la balle ?, lui demanda alors le journaliste Mike Wallace.

— La troisième balle, oui, », répondit l’ancien agent, en référence à la balle mortelle qui perfora le crane du président américain.

« Et ça vous aurait convenu ?, le relança l’intervieweur.

— Cela m’allait bien, oui », répondit Clint Hill qui a reconnu un « énorme sentiment de culpabilité ».

En 2006, sur un plateau de CNN, Clint Hill a attribué à cette première interview le mérite de l’avoir aidé à démarrer un processus de guérison psychologique. Il est notamment devenu conférencier et a donné d’autres interviews sur son expérience marquante à Dallas.

Le Monde avec AP et AFP

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