La famille souveraine monégasque vit des heures noires et voit ses ennuis s’accumuler. La Commission européenne vient en effet de placer la Principauté sur la liste noire des pays qui ne satisfont pas les exigences de lutte contre le blanchiment et l’argent du terrorisme, et ce alors qu’Emmanuel Macron devait se rendre sur le Rocher, vendredi 7 et samedi 8 juin, pour une visite d’Etat – la première d’un président français depuis François Mitterrand, en 1984. Mais il y a encore plus gênant pour les Grimaldi.
En effet, ce qu’il convenait d’appeler jusqu’ici « l’affaire Palmero », du nom de l’ancien administrateur des biens princiers, prend des allures de « Monacogate ». Les récentes déclarations de ce même Claude Palmero à la police monégasque donnent une idée de la tempête à venir. A commencer par ces propos, datés du 5 février : « Son Altesse Sérénissime [le prince Albert II] voulait qu’il y ait le moins de traces écrites possible, et que son patrimoine soit opaque. » Et l’expert-comptable de profession de fournir ensuite aux enquêteurs des documents à l’appui de ses accusations.
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