Moins de 100 Airbus de la gamme A320 restent immobilisés en raison d’un logiciel de commandes vulnérable, sur les quelque 6 000 appareils potentiellement concernés, a annoncé, lundi 1er décembre, le constructeur aéronautique. « La très grande majorité » de ces appareils a été modifiée depuis l’annonce de ce problème, vendredi, a précisé Airbus dans un communiqué, en disant œuvrer avec les compagnies aériennes à « la modification de[s] moins de 100 appareils restants pour s’assurer qu’ils p[uiss]ent être remis en service ».
Le géant industriel européen avait annoncé, vendredi soir, un rappel concernant son monocouloir à succès pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux Etats-Unis. Un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun, au Mexique, à Newark, dans le New Jersey, avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.
Airbus, qui avait exhorté, vendredi, ses clients à « arrêter immédiatement les vols » d’environ 6 000 appareils concernés, a pu rapidement intervenir sur des milliers d’aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial.
« Priorité absolue » à la sécurité
EasyJet, l’un des plus gros exploitants de la gamme A320, a rapporté, lundi, avoir réussi à mettre à jour l’avionique de tous ses appareils concernés « sans perturbation de [son] programme de vols » pendant le week-end. L’ultra low-cost Wizz Air a également signalé, lundi, n’avoir dû effectuer « aucune annulation de vol » lors du processus, qui est terminé pour l’ensemble de sa flotte affectée.
L’A320, dans ses nombreuses variantes, est l’appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12 257 exemplaires.
Le chiffre d’une centaine d’A320 restant à modifier avait été évoqué dès samedi matin par le ministre des transports français, Philippe Tabarot, mais Airbus ne l’avait pas jusqu’alors confirmé. Lundi, le constructeur a renouvelé ses excuses « pour les difficultés et les retards occasionnés aux passagers et aux compagnies » par cette situation, en les remerciant de « leur compréhension vis-à-vis d’une décision de donner la priorité absolue à la sécurité ».










