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Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé, mardi 9 septembre sur BFM-TV/RMC, que les forces de l’ordre « ne toléreront aucune dégradation, aucun blocage » et « interviendront systématiquement » mercredi lors du mouvement social Bloquons tout. « L’appel général Bloquons tout a été repris par l’ultragauche, y compris l’ultragauche radicale », a-t-il relevé, de sorte que les autorités « s’attendent à des actions plutôt dures ».

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« Il y a un certain nombre de craintes, a-t-il enchaîné. Il n’y a pas réellement d’organisateurs. Ce n’est pas comme une manifestation. Une manifestation, il y a un déclarant, il y a un itinéraire. Là, on a un appel général, Bloquons tout, bloquons le pays avec une multitude d’actions attendues et pas d’interlocuteurs pour les pouvoirs publics. » Selon lui, les autorités ne s’attendent pas à ce que « ce mouvement mobilise la société civile », mais un certain nombre d’individus « qui sont assez déterminés dans la réalisation d’actions violentes ».

Parmi les actions possibles, le préfet de police a cité, pêle-mêle, les blocages du périphérique parisien, de dépôts d’hydrocarbure, de gares, voire « des actes de sabotage visant les transports publics ». « On s’attend à des actions coup de poing (…), on se prépare à y répondre, y compris dans la nuit », a-t-il ajouté.

Des forces de sécurité déployées dès mardi soir

« Il y a un certain nombre de groupuscules qui sont en train de se préparer, et là, c’est tolérance zéro et dès ce soir [mardi], il faudra occuper le terrain sur des zones sensibles pour ne supporter évidemment aucune sorte de violence ni de blocage », a rappelé le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, mardi, lors d’un point presse Place Beauvau. Le ministre bientôt démissionnaire a également annoncé la mise en place d’une cellule interministérielle de crise « dans les heures qui viennent ».

« On ne supportera pas les débordements, les blocages notamment d’infrastructures essentielles, à plus forte raison bien sûr les boycotts. Il pourrait y en avoir et je pense que la journée de demain [mercredi] commence dès cette nuit, dès ce soir », a-t-il insisté. M. Retailleau a appelé à la fermeté sur des actions qui cibleraient des points d’intérêt vitaux comme « des raffineries, des stockages de carburant, des gares, des périphériques, des rocades ». Les services feront « aussi très attention » aux éventuelles occupations de lycées, a-t-il ajouté.

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Quelque « 80 000 gendarmes et policiers » seront mobilisés mercredi dans le cadre du mouvement Bloquons tout. « Le dispositif est absolument massif », a dit le ministre, citant « une petite trentaine d’hélicoptères », des drones, des engins lanceurs d’eau, des centaures (véhicules blindés de la gendarmerie nationale).

Comme on lui demandait si une « jonction » était possible entre le mouvement du 10 septembre et la journée de manifestation syndicale annoncée pour le 18 septembre, M. Nuñez a répondu : « Il y aura des velléités de jonction entre le 10 et le 18. » Il a également souligné que, pour le moment, la Préfecture de police de Paris n’avait été destinataire d’aucune déclaration de manifestation pour le 18 septembre.

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Le Monde avec AFP

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