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Histoires Web dimanche, décembre 22
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Miss repetita

Cette scène vous semble familière ? C’est normal. Chaque année, quasiment à la même date, une jeune femme, diadème sur la tête, écharpe au buste, s’effondre en larmes dans les bras d’autres jeunes femmes tout aussi étincelantes, mais sans diadème. A leurs côtés, un Jean Pierre-Foucault systématiquement dépassé par les événements. Cette année, la scène se déroulait un 14 décembre au Futuroscope de Poitiers et le rôle principal était tenu par la dénommée Angélique Angarni-Filopon. Miss France 2025, c’est elle.

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Fait Vaison

Lauréate la plus âgée de l’histoire du concours, longtemps réservé aux femmes de moins de 24 ans, Angélique Angarni-Filopon, 34 ans, s’est vu remettre la traditionnelle écharpe de Miss France. Longue de 1,60 mètre, large de 9,5 cm et nouée par un pin’s, celle-ci est depuis de longues années confectionnée par la maison française Varinard, installée à Vaison-la-Romaine. Sachez-le : originellement spécialisée dans la fabrication de drapeaux, l’entreprise assure aussi la production des écharpes de maire.

Guerre en Dentelles

Angélique Angarni-Filopon était vêtue d’un imposant jupon de tulle rose justifiant un bref point d’histoire. La matière tire son nom de la ville du même nom, située dans le Limousin, où l’on fabriquait une dentelle à ­l’aiguille, dite « poinct de Tulle ». C’est en Angleterre, en 1777, que le tulle industriel fut mis au point dans le but d’imiter, à grande échelle, la dentelle de Tulle. Le pendant britannique devint si rapidement qualitatif que Napoléon en fit interdire l’importation en 1802 afin de ne pas décourager les artisans français, affligés d’une telle concurrence.

Tout ce qui brille

L’abondance de sequins sur plusieurs tenues présentes ici, en particulier à la gauche de l’image sur la robe de Cindy Fabre, directrice du concours national Miss France, et sur la veste de Sylvie Vartan, présidente du jury cette année, nous permet de rappeler que le port de cet ornement est l’une des tendances les plus durables de l’histoire. Jugez plutôt : en 1327 avant J.-C., le pharaon Toutânkhamon fut momifié puis recouvert de petites pièces semblables à des sequins, censées lui assurer une stabilité ­financière post-mortem.

Bon pied bon œillet

L’éternel Monsieur Loyal du concours, Jean-Pierre Foucault, était paré d’un classique smoking, assorti d’un nœud papillon dans les tons bordeaux, du pire effet, et d’un œillet rouge à la boutonnière qui nous permet au moins de faire un interlude cinéma. Harrison Ford, dans Indiana Jones et le Temple maudit, portait lui aussi un œillet à la boutonnière, tout comme Marlon Brando dans Le Parrain ou Sean Connery dans Goldfinger. Jean-Pierre Foucault marche donc dans les pas des plus grands. Laissera-t-il la même trace stylistique ? Qui sait.

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