A l’issue de quatre-vingt-seize heures de garde à vue, Christophe Belgembe, le suspect de l’assassinat du Tunisien Hichem Miraoui, le 31 mai, à Puget-sur-Argens (Var), a été mis en examen, jeudi 5 juin, pour « assassinat et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion ».
Cette information judiciaire est la vingtième ouverte par le Parquet national antiterroriste (PNAT) depuis 2017 concernant des faits inspirés par les idées d’extrême droite, pour l’essentiel des projets d’attentats déjoués. Il s’agit en revanche du premier passage à l’acte – en l’occurrence un assassinat – en lien avec cette idéologie à être traité comme un attentat terroriste par la justice.
Dans un communiqué diffusé jeudi, le PNAT précise que Christophe Belgembe, 53 ans, a reconnu en garde à vue la matérialité des faits. Marié, sans enfant et sans emploi, il a en revanche contesté « toute motivation raciste » ainsi que « toute intention terroriste ». Mais le PNAT relève qu’il avait diffusé avant sa virée meurtrière une vidéo sur Facebook dans laquelle il lançait : « Français (…) réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont », faisait « allégeance au bleu blanc rouge » et annonçait son intention de dire « stop aux islamiques » et de faire « un petit carton déjà rien qu’en sortant de chez [lui], tous les sans-papiers ».
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