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Depuis sa création, au début du XXe siècle, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace, le plus ancien et plus grand rendez-vous aérospatial au monde, a toujours mélangé secteurs civils et militaires, très proches l’un de l’autre dans le monde aérien. Mais cette année, pour sa 55e édition, du 16 au 22 juin, la défense occupe une plus grande place dans les allées du parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis).
Si la guerre en Ukraine avait percuté l’édition de juin 2023 (le Bourget se tient tous les deux ans), depuis, le contexte géopolitique s’est encore durci. Les menaces de Donald Trump d’arrêter le soutien militaire américain à Kiev ont conduit l’Union européenne à engager, en mars 2025, un plan de réarmement. La guerre à Gaza et l’escalade de frappes aériennes entre Israël et l’Iran, depuis la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, alourdissent un peu plus le climat entourant le salon.
Le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et l’ensemble des députés du département, tous de gauche, ont annoncé leur refus de participer à l’inauguration du salon, lundi, du fait de la présence d’entreprises israéliennes. « On ne peut pas, d’un côté, se dire attaché aux droits humains, et de l’autre, dérouler le tapis rouge à un Etat mis en cause par la Cour pénale internationale alertant sur le risque d’actes génocidaires », a écrit, le 12 juin, sur X, Stéphane Troussel.
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