Aucun responsable américain ne sera limogé après le « Signalgate » avait assuré le vice-président américain, J. D. Vance, le 28 mars… Un mois plus tard, jeudi 1er mai, le président américain Donald Trump a annoncé via son réseau Truth Social qu’il désignait le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz, comme prochain ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’ONU. Il a également précisé que le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, assurerait l’intérim au poste de conseiller à la sécurité nationale. Il s’agit du premier remaniement majeur dans l’équipe du président américain depuis son retour au pouvoir, en janvier.
Toute la journée, des médias américains comme CNN, CBS News ou Politico ont spéculé sur le sort réservé à Mike Waltz. Depuis un mois, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, qui n’est pas un membre originel du monde MAGA (Make America Great Again, supporteurs de Trump), et le secrétaire à la défense, Pete Hegseth sont aux prises avec l’affaire de fuites d’informations sur des frappes militaires sur les houthistes du Yémen, partagées par erreur dans une boucle de discussion sur la messagerie Signal avec Jeffrey Goldberg, le rédacteur en chef de The Atlantic.
Parmi les participants de cette boucle figuraient également la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, le directeur de la CIA, John Ratcliffe, le vice-président, J. D. Vance, ou encore la cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Susie Wiles, et son adjoint, l’idéologue de la Maison Blanche, Stephen Miller.
Propos incohérents
Comme les autres membres de cette boucle, Jeffrey Goldberg a reçu le plan d’attaque détaillé des raids menés le 15 mars par les Américains contre ce groupe de rebelles chiites du Yémen. La Maison Blanche a confirmé l’authenticité de la chaîne de messages, tout en affirmant qu’aucune information classifiée n’avait été dévoilée.
Dans la foulée, The Atlantic avait décidé de publier l’essentiel des échanges, malgré l’avis défavorable de la Maison Blanche, consultée auparavant, en masquant seulement le nom d’un agent de la CIA. Mike Waltz qui a assumé la responsabilité de l’ajout de Jeffrey Goldberg dans le groupe Signal a aussi tenu des propos incohérents sur la façon dont celui-ci se serait « glissé » dans la liste.
Fin mars, Donald Trump avait renoncé à nommer l’élue new-yorkaise Elise Stefanik comme ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, déclarant ne pas vouloir « prendre de risque » face à la fine majorité dont disposent les républicains à la Chambre des représentants.