L’analyse de la lésion cervicale dont Michel Barnier a été opéré à la fin d’octobre « n’a pas retrouvé de cellules suspectes », a annoncé son médecin dans un communiqué publié par Matignon mardi 19 novembre, au soir. « Le premier ministre poursuit ses activités normalement, comme il le fait d’ailleurs » depuis son opération, qui a eu lieu le week-end du 26 et 27 octobre, a ajouté Olivier Hersan.
Michel Barnier avait été opéré « d’une lésion cervicale ». C’était la première fois depuis quarante ans qu’un chef du gouvernement subissait une opération : en 1984, le premier ministre Pierre Mauroy (Parti socialiste) avait été admis à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce pour soigner une pneumopathie aiguë.
L’intervention chirurgicale de Michel Barnier s’était « très bien passée » selon son médecin, et le premier ministre avait pu reprendre normalement son travail à Matignon le lundi, et ses activités publiques quelques jours plus tard. Une cicatrice est toujours visible sur son cou.
Selon le président de l’Académie nationale de chirurgie, Olivier Jaffré, cette lésion ressemble « à un abord de ganglion, d’où le délai de l’examen anatomopathologique » (recherche d’une éventuelle tumeur), avait-il détaillé, refusant l’hypothèse d’une lésion du « rachis cervical ». L’analyse visait donc, selon lui, à vérifier un risque « inflammatoire, ou infectieux, ou cancéreux ».
Après l’opération, les services de Matignon n’avaient pas souhaité donner davantage de précision, ni de détails sur les modalités et le lieu de l’intervention.