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Le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) a lancé lundi 23 septembre une enquête auprès de tous les médecins et « docteurs juniors » sur les violences sexistes et sexuelles subies dans le cadre professionnel, dont les résultats seront publiés à la fin de l’année 2024. Cette enquête fait suite à la vague de témoignages et de réactions de médecins, internes et autres soignantes survenue au printemps, dans le sillage du mouvement #metoo.

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Tous les médecins inscrits à l’ordre et tous les docteurs juniors – les internes dans leur dernière phase de formation –, recevront par e-mail un questionnaire, garantissant leur anonymat, et pourront répondre jusqu’au 14 octobre, fait savoir le CNOM dans un communiqué. Cet envoi concernera ainsi environ 285 000 professionnels et internes, a précisé l’ordre.

« Mesurer l’ampleur du phénomène »

Le CNOM « encourage tous les médecins » à répondre pour avoir les données les plus « fiables et représentatives » possibles. Les résultats « permettront de mesurer l’ampleur du phénomène, d’identifier les types de violences les plus fréquents et les contextes dans lesquels elles se produisent », afin « d’orienter les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles », écrit-il.

En avril, les révélations de l’infectiologue Karine Lacombe, qui accuse de harcèlement l’urgentiste Patrick Pelloux, ont déclenché une multitude de réactions et de témoignages, sur les réseaux sociaux et auprès d’associations professionnelles et étudiantes, sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la santé.

Beaucoup de soignantes ont dénoncé une « culture carabine » et « patriarcale » installée notamment à l’hôpital, et une tradition d’omerta favorable aux violences sexistes et sexuelles. L’ex-ministre de la santé, Frédéric Valletoux, avait mené des concertations et annoncé fin mai plusieurs mesures dont la mise en place d’une formation pour tous les personnels.

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Le Monde avec AFP

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