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Le groupe Meta a annoncé, jeudi 20 février, le déploiement d’un système de « notes de la communauté » (community notes) sur ses trois réseaux sociaux – Facebook, Instagram et Threads. Ce système permet aux utilisateurs de proposer des notes textuelles à afficher sous les messages jugés trompeurs ou mensongers, si elles sont validées par suffisamment d’utilisateurs. Il sera dans un premier temps réservé aux utilisateurs américains de ces plateformes, précise l’entreprise.
Le président-directeur général de Meta, Mark Zuckerberg, avait annoncé au début de janvier qu’il comptait mettre en place cet outil, en parallèle d’un assouplissement des règles de modération sur les contenus haineux et d’une réduction de ses effectifs de modération. Des changements qui semblaient répondre directement aux critiques de Donald Trump et de la droite américaine contre Meta, que le président américain accuse depuis des années, sans preuves, d’être trop favorable à ses adversaires politiques.
Fureur d’Elon Musk après des « notes » contredisant Donald Trump
Les notes de la communauté existent déjà sur X, le réseau social d’Elon Musk, qui les a régulièrement présentées comme le meilleur des systèmes de modération. Les premières études sur le fonctionnement de cet outil sont plus mesurées : si les notes peuvent être un outil utile, elles souffrent aussi d’angles morts, de temps de validation trop importants et d’une vulnérabilité aux raids d’utilisateurs qui se coordonnent pour favoriser certains messages.
De son côté, Elon Musk a annoncé jeudi que ses équipes travaillaient à « corriger » les notes de la communauté sur X, accusées par le patron du réseau social d’être « trop facilement détournées par les gouvernements et les médias grand public ». Le milliardaire n’a donné aucune preuve de ces supposées manipulations, ni évoqué de quelle manière il comptait « corriger » ce système, mais son message faisait référence à des community notes corrigeant des affirmations de Donald Trump.
Le président américain a notamment affirmé cette semaine que son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, était « un dictateur » et qu’il ne disposait que de 4 % d’opinions favorables dans son pays. Plusieurs notes de la communauté avaient répondu à cette affirmation, rappelant qu’un sondage récent et d’ampleur le créditait de la confiance de 57 % des Ukrainiens.
