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La vaccination contre les méningocoques, déjà élargie depuis janvier, va franchir un nouveau palier face à la flambée des cas de méningites et d’autres infections à ces bactéries, a annoncé le ministère de la santé, jeudi 24 avril. Elargissement mesure que le ministre de la santé, Yannick Neuder, justifie « pour mieux protéger les populations les plus exposées aux méningites », dans un communiqué.

Ces mesures sont prises alors que les infections à méningocoques sont particulièrement nombreuses. Ces bactéries causent notamment les méningites les plus graves, qui, même soignées, entraînent une mortalité élevée et un gros risque de séquelles. Selon les derniers chiffres donnés par Santé publique France, plus de 600 cas d’infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l’année, un niveau sans précédent depuis 2010.

La hausse était déjà sensible depuis plusieurs années, ce qui avait conduit les autorités sanitaires à déjà élargir la vaccination pour répondre à la montée en puissance de nouvelles souches : A, Y et W, cette dernière étant particulièrement meurtrière. Elles ont quasiment supplanté le méningocoque C, qui était ciblé de manière unique par un vaccin. Toutefois, la souche B − cible d’un autre vaccin − reste la plus répandue.

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Rappel de ACWY dans les collèges

Depuis janvier, les bébés de moins d’un an devaient recevoir un vaccin ciblant les souches A, C, W et Y − et non plus seulement C. Ce sera désormais obligatoire pour tous les moins de deux ans, comme c’est déjà le cas pour le vaccin B.

Le ministère instaure aussi un rattrapage pour les bébés n’ayant pas été vaccinés en temps voulu. Tous les moins de 5 ans concernés devront recevoir les vaccins ACWY et B.

Déjà recommandé chez tous les 11-14 ans, un rappel de ACWY donnera lieu à une campagne dans les collèges, couplée à celle en vigueur contre le papillomavirus (HPV). Enfin, une campagne de rattrapage − B et ACWY − va viser les 15-24 ans n’étant pas à jour de leurs vaccins, sur le modèle de ce qui s’est récemment fait à Rennes après la mort d’une jeune patiente.

Ces mesures s’inscrivent largement dans la lignée de recommandations récentes de la Haute autorité de santé (HAS). Mais elles vont un peu plus loin. La HAS ne recommandait en effet un rattrapage ACWY que jusqu’à 3 ans. Et, concernant les 15-24 ans, elle ne recommandait pas forcément d’inclure la souche B dans la campagne de rattrapage.

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Le Monde avec AFP

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