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Histoires Web mercredi, avril 16
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Dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique, l’Assemblée nationale vient d’adopter, le 10 avril, un amendement visant à supprimer l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. Si la volonté de simplification de la gouvernance publique de notre pays est légitime, s’il est compréhensible que des économies budgétaires soient recherchées partout au sein de la sphère publique, il convient de ne pas sombrer dans une forme de démagogie parlementaire qui conduirait à supprimer des agences qui ont démontré toute leur efficacité.

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C’est notamment le cas de l’Agence de financement des infrastructures de transport, qui, depuis vingt ans, assure pour le compte de l’Etat le financement des grandes infrastructures de transport de notre pays. Elle n’est pas un « comité Théodule ». Elle garantit en parfaite transparence le respect des engagements de l’Etat, puisque son conseil d’administration compte, outre des représentants de celui-ci, des parlementaires et des personnalités qualifiées, émanant des collectivités territoriales ou de leurs groupements. Elle assure la fiabilité et la stabilité dans le temps de financements qui exigent, on le sait, des budgets reconduits sur des années, voire des décennies, là où l’Etat est soumis chaque année à des arbitrages budgétaires souvent douloureux.

L’agence finance des projets au bénéfice des territoires. Ils concernent des lignes ferroviaires structurantes telles que Paris-Orléans-Limoges-Toulouse ou Paris-Orléans-Clermont-Lyon ; du matériel roulant pour les trains d’équilibre du territoire, qui assurent un service de grandes lignes entre les principales villes françaises non reliées par la grande vitesse ; les chantiers en cours des lignes nouvelles Paris-Normandie, Provence-Côte d’Azur et Montpellier-Perpignan ; la régénération et la modernisation de routes : la route du littoral à La Réunion, la RN 147 au nord de Limoges, la RN 164 en Bretagne, les autoroutes A1, A55, A75, le contournement du Teil en Ardèche, la route « Centre Europe Atlantique » en Saône-et-Loire ; la régénération et la modernisation du réseau fluvial : le canal Seine-Nord Europe notamment.

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