La situation pourrait paraître surprenante, si elle n’était on ne peut plus sérieuse. Soudain, notre interlocuteur se lève, remonte son tee-shirt, saisit son smartphone dans une main, un échographe dans l’autre, préalablement enduit de gel, qu’il colle à son ventre. Il n’y a plus qu’à régler, sur l’écran du téléphone, la zone anatomique à observer : abdomen, poumon, cœur… Et c’est parti pour une démonstration en direct. Les deux machines sont connectées, les images s’affichent sur l’écran. « Vous voyez, là, c’est mon foie. Là, c’est ce que l’on appelle la “bifurcation du tronc porte”, en arrière la veine cave. Et, si je me mets comme ça, on voit mon cœur, la veine cave et l’aorte », égrène Mehdi Benchoufi, cofondateur et président d’echOpen Factory.
Ce médecin de santé publique et mathématicien l’affirme sans détour, cette sonde ultraportable d’imagerie médicale par ultrasons remplacera à terme le bon vieux stéthoscope de Laennec que tout étudiant de deuxième année de médecine achète, garde toute sa vie et transmet comme un talisman à sa progéniture si elle suit ses traces. Avec sa taille de 16 centimètres, son poids mini de 400 grammes et son prix modéré par rapport aux autres sondes portables sur le marché – moins de 1 000 euros –, la sonde echOpen se glisse facilement dans la poche d’une blouse.
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