Le temps, décidément cruel, aime manier l’ironie. A la fin des années 2000, Madonna voyait surgir une concurrente, comme elle d’ascendance italienne et catholique, issue de la scène arty new-yorkaise et adepte du transformisme façonné par David Bowie.
Stefani Germanotta, mieux connue sous le nom d’artiste de Lady Gaga, faisait une percée fracassante dès son premier album, The Fame (2008). Reine mère d’une pop dansante et provocatrice, son aînée de vingt-huit ans ne devait jamais retrouver sa couronne. En 2023 et 2024, Madonna en a été réduite à une rétrospective de sa carrière (The Celebration Tour) avec, en guise de musiciens, une bande enregistrée pour accompagner ses chorégraphies.
En 2025, c’est au tour de Lady Gaga, à 38 ans, de se retrouver dans cette délicate situation, menacée sur son marché par la redoutable Dua Lipa. Derrière un titre trompeur, son septième album, Mayhem (« désordre », « chaos », un mot choisi pour refléter l’éclectisme de ses goûts et de ses influences) revient aux fondamentaux qui ont bâti son succès : de l’énergie à revendre, des sons machiniques soigneusement salis par la production, des refrains immédiatement mémorisables.
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