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Histoires Web dimanche, juin 1
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Dans l’histoire du néo-impressionnisme, Maximilien Luce (1858-1941) a toujours la mauvaise place, à la fin de la liste qui commence immanquablement par Georges Seurat (1859-1891) et Paul Signac (1863-1935). Dans les livres, il a droit à une ou deux images, toujours les mêmes et voilà tout. Quant à lui consacrer une rétrospective, les musées n’y pensent pas. Enfin, en voici une, à Montmartre, dans la rue où il a vécu entre 1887 et 1900. Elle est vaste et presque complète : plus d’une centaine de toiles, de dessins, de gravures et d’objets ornés par ses soins.

Elle commence par une remarquable suite des petits portraits qu’il faisait de ses amis – Seurat et Signac donc, mais encore Félix Fénéon (1861-1944) et Camille Pissarro (1830-1903). Un autoportrait peint vers 1910 n’est pas loin. Il est sans complaisance ni grandiloquence, sobre et simple : la tête d’un homme réfléchi, extrêmement concentré sur son œuvre. Il est là, debout, en chemise et veston, chapeau noir sur la tête, bésicles au nez et cigarette aux doigts et la comparaison qui vient aussitôt en tête est avec Paul Cézanne (1839-1906), celui des joueurs de cartes et du jardinier Vallier. Luce le connaît, évidemment, et il prend le risque de se mesurer à lui dans un genre des plus périlleux. Ce serait peu dire qu’il s’en sort à son avantage.

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