Mathieu Madénian : « Nous, les pères, on a tendance à préférer la partie visible de la parentalité, celle qui est instagrammable »

Dans Un spectacle familial, en 2019, l’humoriste Mathieu Madénian croquait sa famille : les parents qui font du bruit en mangeant, les vieilles rancœurs entre frères et sœurs, l’éducation des années 1970, celle d’avant l’éducation positive où « on asseyait les enfants à l’avant des voitures, perchés sur des annuaires pour voir la mort arriver ».

Dans ce show-là, le fils, c’était lui, le quadragénaire. Six ans plus tard, dans son nouveau spectacle, A pleurer de rire, le père, c’est lui, et le fils, c’est Milo, bientôt 2 ans. « Quand je pense que dans mon show précédent je me foutais des parents qui disaient non à la fessée, se souvient-il, un peu gêné. Je me disais : “J’ai pris des fessées et je n’en suis pas mort”, je trouvais que c’était pas dramatique. Maintenant, je réalise que résumer chaque action à “on n’en est pas mort”, c’est catastrophique. » Il raconte toutes ces certitudes instantanément envolées à la naissance de son fils.

La première fois que vous vous êtes senti père ?

Pas vraiment tant que Milo était encore dans le ventre de sa maman. Juste après l’accouchement, on est tellement chouchoutés qu’on ne comprend pas bien ce qui arrive. Au bout de trois jours, quelqu’un entre et dit : « C’est bon, vous pouvez partir. »

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