En quatre mois seulement, après leur entrée au cours élémentaire, les filles montrent de moins bons résultats aux tests d’évaluation en mathématiques. Le constat, publié dans la revue Nature le 11 juin, n’est pas tout à fait neuf ; mais il est ici détaillé. Alors qu’un plan Filles et maths a été lancé le 7 mai par la ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Elisabeth Borne, il importe de revenir sur ce bilan.
La plupart des données publiées dans Nature, de fait, ont été rendues publiques en décembre 2023 lors de la thèse de Pauline Martinot, de l’université Paris-Cité, première autrice de ce nouveau travail. Par ailleurs, cet écart de genres a donné lieu, en janvier 2024, à une note de l’Institut des Politiques publiques, cosignée par Thomas Breda, coauteur de cette étude.
Mais de quels tests parle-t-on ? Il s’agit du dispositif « ÉvalAide », conçu en 2017-2018 par le Conseil scientifique de l’éducation nationale (Csen) que dirige le neuroscientifique Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France. Soit une batterie de 46 tests qui évaluent les compétences cognitives en matière de langage et de mathématiques des élèves français en début et en milieu de CP et en début de CE1.
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