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Ugo Humbert cherchait son premier fait d’armes dans son « tournoi préféré ». Il l’a trouvé de la plus belle des manières jeudi 31 octobre. Dans un palais omnisports de Bercy en ébullition, le Français a battu à la surprise générale Carlos Alcaraz (6-1, 3-6, 7-5), deuxième mondial, pour se qualifier pour les quarts de finale du Masters 1000 parisien.

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Pourtant, pas grand monde ne donnait cher de la peau du Messin avant son entrée sur le court face à la dernière tête d’affiche d’un tournoi orphelin de Novak Djokovic et Jannik Sinner, tous deux forfaits. Même les organisateurs ne semblaient pas miser en premier sur Ugo Humbert pour porter les espoirs tricolores cette semaine. Mercredi, ils avaient d’ailleurs choisi de programmer le deuxième tour du numéro 1 français loin du court central, sur la première annexe.

« Je méritais mieux que ça. J’étais forcément déçu de la programmation et un peu surpris. Je me suis dit, c’est souvent comme ça, je suis quelqu’un de gentil. Du coup, parfois, on l’utilise un peu contre moi » avait réagi le Français après sa victoire expéditive contre l’Américain Marcos Giron (6-3, 6-2), heureux néanmoins d’avoir « mérité son match contre Alcaraz sur le central ».

Cette fois-ci, le « gentil » Humbert n’a pas fait de cadeau. Dès les premiers échanges, il a sauté sur toutes les balles envoyées par l’Espagnol pour multiplier les frappes sèches, en coup droit comme en revers. En moins d’un quart d’heure, il menait déjà 4-0. A peine une dizaine de minutes plus tard, il bouclait la première manche en manquant de peu d’infliger « une bulle » à son illustre adversaire (6-1), quadruple vainqueur de tournois du Grand Chelem.

« La plus belle victoire de ma carrière »

« Avant le match, Jérémy [Chardy, son entraîneur] m’avait dit de ne pas surjouer d’entrée de jeu. Mais finalement tout rentrait, je mettais coup gagnant sur coup gagnant » s’amusait Ugo Humbert en conférence de presse après la rencontre. Habitué à prendre à la gorge ses adversaires dès les premiers échanges, le numéro 2 mondial a goûté à sa propre médecine et n’a pu que constater les dégâts.

Tout au long de la rencontre, le Français n’a jamais dévié de sa tactique. Visiblement inspiré par les exploits des frères Félix et Alexis Lebrun, il a pris des airs de joueur de tennis de table en multipliant les coups de raquette en demi-volée, les pieds scotchés à sa ligne de fond de court. Et tant pis si la machine a fini par s’enrayer dans le deuxième set, perdu 6-3. « J’ai eu un petit contrecoup après avoir donné beaucoup d’énergie dans la première manche » a admis Humbert, qui a alors adopté la recette maison : se parler, et encore se parler. « J’en avais besoin, je me disais que je ne me lâcherai pas jusqu’à la fin. »

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