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Au bout du suspense, Rory McIlroy s’est offert le droit de porter enfin la mythique veste verte. Le golfeur nord-irlandais a remporté, dimanche 13 avril, son premier Masters après un dernier tour irrespirable achevé en playoffs contre l’Anglais Justin Rose, à Augusta, dans l’Etat américain de Géorgie.

« C’est un sentiment incroyable. Je jouais pour la dix-septième fois ici et je commençais à me demander si mon heure viendrait un jour », a déclaré McIlroy, soulagé, avant d’enfiler, comme la tradition le veut, la veste verte, remise par le vainqueur sortant, le numéro un mondial américain Scottie Scheffler, qui a fini quatrième dimanche à trois coups.

Après l’US Open (2012), le PGA Championship (2012 et 2014) et le British Open (2014), McIlroy, 35 ans, complète ainsi sa collection de tournois majeurs avec ce cinquième succès même s’il lui a fallu plus de dix ans pour retrouver le chemin du sacre. Il rejoint désormais, chez les hommes, Gene Sarazen, Ben Hogan, Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods dans le cercle prestigieux de ceux qui ont remporté les quatre levées du Grand Chelem.

« Depuis dix ans, je viens avec ce poids du Grand Chelem. Je suis absolument honoré, heureux et très fier de pouvoir être appelé champion du Masters », a-t-il ajouté.

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« Ma bataille aujourd’hui était contre moi-même »

Véritable ascenseur émotionnel, ce quatrième jour du Masters d’Augusta fut l’un des plus fous de la compétition de golf la plus prestigieuse du monde. Cette 89e édition s’est achevée en playoffs sur le parcours du 18e trou, où un putt pour birdie a finalement offert la victoire au numéro deux mondial. Après une journée de pression intense, Rory McIlroy a levé les bras au ciel en lançant son putter derrière lui. Submergé d’émotions, il s’est agenouillé sur le green pour porter son front sur l’herbe.

« C’est ce genre de moment qui vaut bien toutes les occasions manquées », a-t-il commenté, avant de faire référence à son avance de quatre coups vendangée en 2011, lui qui a multiplié les places d’honneur déchirantes en majeur, comme l’an passé à l’US Open.

La malédiction, qui a frappé parfois McIlroy sur les grands tournois, a semblé vouloir refaire surface dimanche. Le Nord-Irlandais avait attaqué la journée avec deux coups d’avance sur l’Américain Bryson DeChambeau – qui s’est rapidement effondré, terminant cinquième – et sept coups d’avance sur Rose, qui n’incarnait alors qu’une menace lointaine en sixième position.

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Mais McIlroy a réalisé un quatrième tour très fébrile, achevé en 73 coups (un coup au-dessus du par). Il a déchanté d’entrée avec un double bogey (deux coups au-dessus du par) qui a relancé le tournoi. Une alerte qui s’est avérée avoir des vertus.

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« J’ai super bien rebondi après ça, a expliqué le golfeur. Peut-être que cette attaque a calmé mon stress. Ma bataille aujourd’hui était contre moi-même. La façon dont j’ai répondu aux mauvais coups, c’est cela que je vais retenir de ma semaine. »

La malédiction a changé d’épaules

Le Nord-Irlandais s’est ensuite très bien comporté et comptait quatre coups d’avance après le trou 10 (birdies au 3, 4, 9 et 10, soit un coup au-dessus du par à chaque fois). Mais le bras a de nouveau tremblé au numéro 13, terminé avec un autre double bogey, avant un bogey au 14, qui l’a fait passer provisoirement derrière Rose.

McIlroy a refait son retard jusqu’à s’offrir l’opportunité de l’emporter au numéro 18. Mais un putt manqué, à 1,5 mètre seulement du trou, l’a forcé à enchaîner sur le playoff. Là où Rose a été contraint au par, McIlroy a réussi une approche remarquable pour s’imposer sur un ultime birdie. Et entrer dans l’histoire du golf.

Âgé de 44 ans, Justin Rose, vainqueur de l’US Open en 2013, termine lui pour la troisième fois à la 2e place du Masters, qu’il n’a jamais remporté. La malédiction a peut-être décidé de changer d’épaules.

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Le Monde avec AP et AFP

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