Rory McIlroy s’est placé, samedi 12 avril, en tête du Masters d’Augusta de golf, en Géorgie, aux Etats-Unis, avant le dernier tour, après lequel il espère, dimanche, enfin enfiler la veste verte de vainqueur du dernier grand tournoi qui manque à son palmarès.
Le Nord-Irlandais de 35 ans, numéro 2 mondial, compte deux coups d’avance sur l’Américain Bryson DeChambeau. Chouchou du public, McIlroy a rendu une nouvelle carte de 66, samedi, (6 sous le par) magnifiée par deux eagles et quatre birdies, pour un score total de −12.
Vainqueur des trois autres tournois du Grand Chelem, McIlroy n’a jamais remporté le Masters, le plus prestigieux. Et, depuis 2014, il n’a gagné aucun tournoi majeur, enchaînant les désillusions et les places d’honneur.
S’il vire en tête samedi, McIlroy sait que rien n’est fait, lui qui avait caviardé une avance de quatre coups le dimanche à Augusta, en 2011, ou encore laissé passer la victoire sur le fil face à DeChambeau, justement, à l’US Open l’an passé, son dernier crève-cœur. Le golfeur nord-irlandais a toutefois remporté quatre des cinq majeurs dont il a abordé la dernière journée en tête.
« Je pense que je dois garder à l’esprit qu’il reste encore beaucoup de chemin. Je sais mieux que quiconque ce qu’il peut arriver lors d’un dernier tour, ici, a-t-il mis en garde. Je suis très expérimenté, je veux aussi garder à l’esprit que, peu importe ce qui arrive demain [dimanche], je serai capable de réagir. »
Départ de rêve
En cas de succès final, McIlroy rejoindrait Gene Sarazen, Ben Hogan, Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods, les seuls à avoir remporté tous les majeurs chez les hommes.
Samedi, McIlroy a débuté parfaitement avec six trous en trois coups, dont un eagle au 2ᵉ.
« C’était évidemment un départ de rêve, a-t-il commenté. J’ai frappé deux coups parfaits au nº 1, puis j’ai rentré mon putt, avant trois coups parfaits au 2ᵉ et trois autres au 3ᵉ. » « Entre ma fin de partie vendredi et mon début samedi, ça a été long. Le stress monte avec l’attente. J’avais juste envie de jouer », a poursuivi celui qui a commis deux bogeys au 8 et au 10. « J’ai connu un moment de flottement à mi-parcours avec mon bogey au 8, une opportunité ratée au 9 et un trois-putt au 10 », a-t-il reconnu, expliquant avoir « relancé la dynamique » avec un joli putt pour arracher le par au 11ᵉ.
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Son second eagle est survenu au 15ᵉ trou et lui avait donné temporairement quatre coups d’avance, avant que DeChambeau ne réussisse trois birdies sur les quatre derniers trous.
Les deux joueurs disputeront la même partie dimanche. « C’était sympa, ça ressemble à un rêve non ?, s’est amusé l’Américain de 31 ans, qui joue le reste de l’année sur le circuit LIV financé par l’Arabie saoudite. Mais ce n’est que le samedi, il faut que je reste calme, ce n’est pas fini. »
Le Canadien Corey Coners occupe la troisième place à quatre coups du meneur, suivi deux coups plus loin par l’ancien vainqueur Patrick Reed et le deuxième de l’an passé, le Suédois Ludvig Aberg.
Le Britannique Justin Rose, qui avait attaqué la journée en tête, s’est manqué avec une carte de 75, 3 au-dessus du par, le plaçant à sept coups de McIlroy. A égalité à la sixième place se trouve aussi le numéro un mondial américain Scottie Scheffler, tenant du titre, qui a joué son troisième tour dans le par. « Je me suis senti parfois bien, parfois mal. Je n’ai pas réussi grand-chose », a-t-il déploré.
Seul Français engagé, Matthieu Pavon n’avait pas réussi à franchir le cut vendredi.