Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, mars 13
Bulletin

Au pied d’un immeuble du quartier d’Al-Qoussour, dans la ville côtière syrienne de Baniyas, une dizaine d’hommes sont attroupés autour d’un voisin. Ce dernier mime une exécution sommaire, l’une des nombreuses ayant ensanglanté le quartier alaouite entre les 6 et 9 mars. Al-Qoussour revient lentement à la vie, mercredi 12 mars. Les survivants rentrent, rassurés par le retrait des factions islamistes sunnites accusées des massacres et par le redéploiement des forces de la sûreté générale, la police paramilitaire d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTC). Ils découvrent l’ampleur des tueries. Chacun raconte l’enfer qu’il a vécu. Ensemble, ils comptent les morts.

Chaque immeuble renferme sa propre tragédie. Au pied même du bâtiment où le petit groupe est attroupé, un vieil homme atteint d’un cancer a été exécuté de sang-froid. Son fils et trois de ses voisins ont été tués d’une balle dans la tête sur le toit de l’immeuble, où ils s’étaient réfugiés. Sur les photos qu’Oum Fadi (les noms ont été modifiés par souci de sécurité) a prises, son mari et son fils, âgés de 69 ans et 38 ans, baignent dans leur sang. Leurs corps contorsionnés montrent qu’ils étaient agenouillés lors de l’exécution.

Il vous reste 87.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.