Depuis sa sortie, jeudi 13 mars, la série britannique Adolescence remporte un énorme succès d’audience sur Netflix. Tourné intégralement en plan-séquence, ce drame familial et social, qui met en scène un garçon de 13 ans soupçonné d’avoir tué l’une de ses camarades de classe, est en tête des séries les plus regardées dans 80 pays. Il cumulait plus de 66 millions de visionnages, mardi 25 mars, selon les chiffres fournis par la plateforme.
Stephanie Lamy, chercheuse spécialiste des guerres de l’information, a écrit un livre, La Terreur masculiniste (éditions du Détour, 2024), dans lequel elle analyse les dangers des idéologies masculinistes et leur impact sur la société. Des thèmes particulièrement mis en exergue dans Adolescence, les créateurs de la série assumant avoir voulu, par le biais de leur œuvre, nourrir les débats politiques et sociaux pour combattre ces mouvances.
Ce que vous avez vu dans « Adolescence » sur les mécanismes de la violence masculiniste correspond-il à des constats que vous avez pu faire ?
La série est très bien faite. Elle reflète le réel, avec tout ce que ça comporte de mauvais. La manière dont ce type de violences se propagent, l’effacement de la perspective des femmes… Tout y est. A commencer par ce qui concerne la mouvance « incel » (célibataires involontaires) [mentionnée dans la série comme ayant influencé Jamie, le personnage principal].
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