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Un jeune homme de 19 ans a été tué par balles à un point de deal à Marseille samedi soir, dans le quartier de la Belle-de-Mai, dans ce qui est « très vraisemblablement le troisième narchomicide de l’année », a annoncé le parquet dimanche 28 avril. Le jeune homme, né à Alger, a été mortellement blessé d’une balle dans la tête alors qu’il se trouvait « sur l’Espagne », un point de vente de stupéfiants de ce quartier populaire de la deuxième ville de France, dans le 3e arrondissement. Il est mort quelques minutes plus tard, à son arrivée à l’hôpital.

Inconnu de la justice, il était cependant fiché par les services de police pour infraction à la législation sur les stupéfiants, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Huit cartouches d’une arme de poing de calibre 7.65 ont été retrouvés sur place par les enquêteurs de la police judiciaire saisis de l’enquête. Un véhicule, sans doute celui utilisé par le commando armé pour cette opération, a été retrouvé carbonisé dans la nuit dans la commune de La Barben, près d’Aix-en-Provence, a précisé à l’AFP le procureur de Marseille, selon qui « il s’agit très vraisemblablement d’un narchomicide, le troisième de l’année ».

Quarante-neuf personnes ont été tuées en 2023 à Marseille dans la guerre que se livrent des bandes rivales – au premier rang desquelles les clans « Yoda » et « DZ Mafia » pour le contrôle du trafic de drogue dans la cité phocéenne. Parmi elles, quatre victimes collatérales, dont les trois femmes victimes de ces tirs l’an dernier. Mais depuis novembre, le rythme de ces assassinats a considérablement ralenti. Ainsi, à la même date en 2023, dix-huit personnes avaient déjà perdu la vie à Marseille dans ces homicides sur fond de trafic de stupéfiants.

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Deux narchomicides en 2023, dans cette partie de Marseille

La Belle-de-Mai, quartier populaire régulièrement classé parmi les plus pauvres d’Europe, fait partie de ces secteurs de la cité phocéenne particulièrement touchés par la criminalité liée aux trafics de stupéfiants. Ainsi, deux narchomicides avaient eu lieu en 2023 dans cette partie relativement centrale de la ville, et cinq en 2022.

Pour contrer ce commerce illicite, le gouvernement a lancé à la mi-mars des opérations « place nette XXL » dans toute la France, avec le renfort de nombreux policiers. Elles sont destinées à « porter un coup d’arrêt aux trafics de drogues », avait affirmé Emmanuel Macron, qui s’était déplacé pour l’occasion dans la cité marseillaise de la Castellane.

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Pour contrer ce , le gouvernement a lancé à la mi-mars des opérations n France avaient conduit en tout à 186 mandats de dépôt. A Marseille précisément, elles ont donné lieu à une cinquantaine d’écrous. Cette semaine encore, le parquet de Marseille avait annoncé un coup de filet dans la cité des Oliviers, dans le nord de la ville, opération qui avait conduit à vingt et une mises en examen et dix placements en détention provisoire.

Le Monde avec AFP

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