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De peur d’être accusée de prendre le parti des socialistes sur le dos de La France insoumise, Marine Tondelier a préféré détourner son regard de l’agression qui a visé le député du Parti socialiste (PS) de l’Essonne, Jérôme Guedj, jeudi 1er mai, en marge du cortège de la fête des travailleurs à Paris. La secrétaire nationale des Ecologistes, invitée de RTL le soir même, a refusé de répondre à la question de savoir si l’élu socialiste avait été victime d’un antisémitisme de gauche, laissant au passage entendre que l’homme politique avait eu un comportement provocateur.

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Il faut lire les premiers propos de Marine Tondelier à l’aune des critiques portées par Jérôme Guedj contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise (LFI) accusés de minimiser les manifestations d’antisémitisme en France depuis le 7 octobre 2023. Un argument qui justifie, selon le député socialiste, une rupture nette et définitive de l’union avec les « insoumis », ce que refuse vertement Marine Tondelier. Depuis la création du Nouveau Front Populaire (NFP) à l’été 2024, l’écologiste, qui en a été l’une des grandes inspiratrices, revendique de tenir « les deux bouts de l’union » alors que socialistes et « insoumis » persistent à s’affronter à l’aube des élections municipales de 2026 et de la présidentielle 2027.

Ce rôle de « trait d’union » entre les deux partis politiques est un talisman, le sien, à conserver coûte que coûte, quitte à faire écho, comme ce 1er mai, à une vieille rhétorique antisémite selon laquelle un homme considéré comme juif – ici Jérôme Guedj – visé par une agression et des insultes en serait a priori responsable. Devant le tollé suscité par ses propos, elle a fini par présenter ses excuses le lendemain à ceux qu’elle aurait pu blesser.

Une centralité tacticienne

Ce n’est pas la première fois que Marine Tondelier ménage la chèvre socialiste et le chou « insoumis » au nom de l’union. Le refus du parti vert d’être mis en demeure par l’un ou l’autre des deux grands frères de la gauche s’explique aussi par son vécu, lui qui a été, durant de longues années, le supplétif d’un Parti socialiste qui l’a souvent malmené.

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