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Marine Le Pen, cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), a profité d’une visite en Nouvelle-Calédonie, jeudi 29 mai, pour renforcer sa stature présidentielle, taclant au passage le président du RN, Jordan Bardella – qui ne cache pas ses ambitions pour 2027 si la cheffe de file de la formation d’extrême droite était « empêchée » –, sur sa connaissance de l’archipel.

« Je suis candidate à la présidentielle et par conséquent, demain, je peux être amenée, si je suis élue, (…) à avoir une part active dans les décisions qui pourraient être prises » concernant l’avenir institutionnel de l’archipel, a déclaré Marine Le Pen, malgré sa condamnation en première instance, notamment à cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire des assistants parlementaires, fin mars. Elle a ajouté que ce serait une « bonne chose » qu’elle puisse participer aux consultations convoquées à la mi-juin à ce sujet par le président Emmanuel Macron, après l’échec de récentes négociations.

Interrogée sur la possibilité d’être accompagnée de Jordan Bardella lors de ces discussions, elle a cinglé : « Je ne suis pas sûre que Jordan, pour le coup, connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie. On partage nos talents. »

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« Je connais très bien les dossiers ultramarins »

En marge d’une visite de l’usine de nickel SLN à Nouméa, Mme Le Pen, qui doit être jugée en appel au premier semestre 2026, a fait valoir devant la presse son score de « 40 % » lors de l’élection présidentielle de 2022 en Nouvelle-Calédonie et le fait qu’elle était de nouveau « candidate » en 2027.

Marine Le Pen « est investie sur ce sujet depuis très longtemps, elle est aujourd’hui la mieux placée pour représenter notre mouvement dans ces consultations, a réagi le président du RN sur BFM-TV. Mais, je vous rassure, je connais très bien les dossiers ultramarins et notamment le dossier de la Calédonie française ». Interrogé par Ici Gard Lozère, Jordan Bardella a ajouté que la phrase de Marine Le Pen avait été « sortie de son contexte ». « Je ne rentrerai pas dans le concours de la petite phrase, qui consiste à surcommenter, surinterpréter ce qui est dit de part et d’autre », a-t-il souligné.

De son côté, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a dit vouloir « de la modération » et représenter « une voie médiane » entre « une radicalité d’une partie des indépendantistes, mais aussi une radicalité d’une partie des loyalistes » en Nouvelle-Calédonie. « Je suis modeste, je ne dis pas que je vais régler le problème, je dis que je pense que je peux apporter ma pierre à l’édifice », a souligné Marine Le Pen.

Elle a ensuite affirmé, avant une rencontre avec des chefs d’entreprise, qu’elle allait « écrire au président de la République dès [son] retour à Paris » en fin de semaine pour être à la table des discussions.

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Le Monde avec AFP

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