Marina Ferrari, 51 ans, députée (MoDem) de Savoie, arrive au ministère des sports, où elle remplace Marie Barsacq, 52 ans, qui avait intégré le gouvernement Bayrou après avoir été directrice de l’impact et de l’héritage du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. Issue de la société civile, cette dernière paye sans doute son manque de poids politique.
Dès sa prise de fonction, Mme Barsacq avait dû endosser, malgré elle, la politique de rigueur budgétaire du gouvernement, qui n’a pas épargné les sports, avec près de 300 millions d’euros de coupes. La baisse de 40 millions d’euros des crédits affectés au Pass’Sport – un dispositif d’aide à l’accès au sport – , décidée peu avant l’été, a montré les difficultés de cette juriste de formation à remporter des arbitrages ministériels. Le projet de budget de François Bayrou prévoyait une nouvelle baisse de 18 % des crédits alloués au sport.
A son actif, Mme Barsacq a su, au cours de ses neuf mois Avenue de France, à Paris, se montrer convaincante sur les questions sociétales, notamment en matière de parité ou de défense des droits des personnes en situation de handicap. Sur la question du port du voile dans le sport, elle s’est illustrée en tenant tête, à la fin de l’hiver, au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, fidèle à sa ligne dure en matière de laïcité.
Forte de son expérience au sein de Paris 2024, l’ancienne directrice générale adjointe de la Fédération française de football semblait armée pour piloter le dossier éminemment politique de l’organisation des Jeux d’hiver dans les Alpes françaises en 2030. Bien que Mme Barsac se soit montrée de plus en plus à son aise dans les habits ministériels, Sébastien Lecornu lui a préféré Marina Ferrari, membre des gouvernements Attal et Barnier, respectivement secrétaire d’Etat chargée du numérique et ministre déléguée chargée de l’économie et du tourisme.