Une spirale qui n’en finit pas pour l’hebdomadaire Marianne. Depuis que Denis Olivennes, le bras droit de l’actionnaire tchèque Daniel Kretinsky, a annoncé, en avril 2024, vouloir trouver un repreneur pour le magazine, le titre enchaîne les crises. La dernière secousse en date a couvé pendant l’été 2025 avant de prendre forme, jeudi 18 septembre, par une motion de défiance visant la directrice de la rédaction Eve Szeftel. Le texte a été voté par 71 % de la rédaction (37 personnes ont voté oui, 15, non, et trois ne se sont pas prononcées), au lendemain d’une assemblée générale tenue dans l’après-midi.
Après avoir échoué à vendre l’hebdomadaire à deux reprises – la première fois au milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, la seconde à l’entrepreneur Jean-Martial Lefranc –, le groupe CMI France a finalement choisi de conserver Marianne dans son giron en écartant Natacha Polony de la direction de la rédaction du magazine, jugée trop souverainiste. Pour remplacer cette dernière, l’ex-journaliste de Libération, Eve Szeftel – une proche de Denis Olivennes, le président du conseil de surveillance de CMI France – a été nommée en janvier avec pour mission de faire évoluer la ligne éditoriale vers des positions davantage probusiness et transatlantiques.
Il vous reste 75.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.