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Alors qu’il se trouvait en République dominicaine dans le cadre d’une tournée en Amérique centrale, le chef de la diplomatie américaine a déclaré, mercredi 5 février, qu’il ne se rendrait pas en Afrique du Sud pour une réunion du G20 rassemblant les ministres des affaires étrangères, les 20 et 21 février. « Je ne participerai pas au sommet du G20 à Johannesburg. L’Afrique du Sud fait de très mauvaises choses », a écrit M. Rubio sur le réseau social X, citant notamment « l’expropriation de propriétés privées ».

« Mon travail consiste à promouvoir les intérêts nationaux de l’Amérique, et non à gaspiller l’argent des contribuables ou à encourager l’antiaméricanisme », a-t-il écrit, déplorant notamment le fait que ce groupe de pays défende le « changement climatique » et les programmes « de diversité et d’inclusion ».

Son homologue sud-africain, Ronald Lamola, « a pris note » du tweet de Marco Rubio et répété qu’il n’y avait « pas de dépossession arbitraire de terres ou de propriétés privées » en Afrique du Sud, dans un communiqué diffusé jeudi. « Notre présidence du G20 ne se limite pas au changement climatique, mais aussi au traitement équitable des nations du Sud, afin de garantir un système mondial égal pour tous », a-t-il ajouté.

Héritage d’une politique d’expropriation

Le président américain, Donald Trump, a accusé l’Afrique du Sud de confiscation de terres après la promulgation, le 23 janvier, d’une loi d’expropriation par son homologue, Cyril Ramaphosa, et annoncé l’arrêt de « tout financement » du pays, le temps d’une enquête. La loi permet au gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider d’expropriations sans compensation.

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La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. La majorité des terres est détenue par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid. Les manœuvres visant à corriger cette inégalité suscitent les critiques des conservateurs, dont le milliardaire Elon Musk, né dans ce pays d’Afrique australe et proche allié de Donald Trump.

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« L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRÈS MAL certaines catégories de personnes », avait écrit, dimanche, le président américain sur son réseau Truth Social. « Je couperai tout financement futur à destination de l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit achevée ! », avait-il ajouté.

« Le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre », a assuré, lundi, le président sud-africain dans un communiqué. Pretoria soutient que le texte ne permet pas aux autorités d’effectuer des expropriations de manière arbitraire, et qu’elles doivent d’abord tenter d’aboutir à un accord avec le propriétaire.

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Le Monde avec AFP

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