Certains sont venus avec des vêtements colorés, « pour symboliser la joie de vivre de Mélanie ». D’autres ont arboré des tee-shirts blancs avec, en impression, le visage de la jeune trentenaire. Beaucoup ont apporté des fleurs, accrochées aux grilles du collège Françoise-Dolto. Environ 1 500 personnes étaient réunies, vendredi 13 juin à Nogent (Haute-Marne), pour la marche blanche en hommage à Mélanie G., une surveillante de collège tuée le 10 juin par un élève de 14 ans. « Aucune appartenance ou revendication politique ne devra apparaître durant ces moments de recueillement », avait averti la mairie sur son compte Facebook. Les participants du défilé silencieux ont respecté les consignes.
L’expression « marche blanche » revêt une tout autre acception lorsqu’elle apparaît pour la première fois dans les pages du Monde, le 18 août 1966, au détour d’une dépêche AFP sur un violent « conflit racial » à Chicago. On y apprend que « M. Vidnjevich, chef de la section locale du parti nazi, qui, selon lui, compte plus de trois cents membres à Chicago, a annoncé qu’il organiserait le 10 septembre une marche blanche dans les quartiers noirs de la ville ».
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