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En tête des sondages pour les législatives au Royaume-Uni, les travaillistes veulent effacer les « rancunes post-Brexit » et renforcer les relations avec l’UE

Les travaillistes britanniques, pressentis pour arriver au pouvoir au Royaume-Uni lors des prochaines élections législatives, ont affirmé vendredi qu’ils noueraient des relations plus étroites avec l’Union européenne (UE) pour effacer les « rancunes » du Brexit en cas d’arrivée à Downing Street.

« Les prochaines élections sont l’occasion de tourner la page de rancunes post-Brexit du passé », a déclaré David Lammy, qui deviendrait ministre des affaires étrangères dans un futur gouvernement travailliste. En cas de victoire, « je veux recréer un dialogue structuré avec l’Union européenne sur les questions qui comptent », a déclaré M. Lammy, 51 ans, en présentant à des journalistes les priorités du Labour en matière de politique étrangère.

Les élections législatives britanniques sont attendues au deuxième semestre de cette année, mais la date n’en a pas encore été fixée. Le Labour est en tête des sondages depuis des mois, avec une avance de 20 points sur les conservateurs au pouvoir. Les travaillistes, qui n’ont pas été au pouvoir depuis quatorze ans, ambitionnent de nouer un nouveau « pacte de sécurité » avec les vingt-sept membres de l’UE.

Cela permettrait d’avoir « une coordination renforcée sur une large palette de questions : militaires, économiques, climatiques, sanitaires, sur la cybersécurité et la sécurité énergétique », a récemment écrit M. Lammy dans le magazine Foreign Affairs. Cet accord permettrait de compléter « l’engagement inébranlable » de l’UE et du Royaume-Uni dans l’OTAN, tandis qu’en parallèle un gouvernement travailliste « redoublerait d’efforts pour maintenir des relations étroites avec la France, l’Allemagne, l’Irlande et la Pologne ».

Le Labour envisage également de conclure un accord de défense anglo-allemand, similaire au traité de Londres signé avec la France en 2010. Le parti de centre gauche a toutefois écarté la possibilité de revenir dans le marché unique européen, l’union douanière ou de réautoriser une libre circulation des personnes s’ils accèdent au pouvoir au Royaume-Uni, où le débat sur les conséquences du Brexit reste vif.

Mi-avril, Londres avait douché les espoirs de Bruxelles en refusant d’ouvrir des négociations pour relancer la mobilité des jeunes entre l’UE et le Royaume-Uni, qui a fait les frais de la sortie de l’UE. Avec le Brexit, le Royaume-Uni s’est notamment retiré du programme Erasmus d’échanges internationaux pour les étudiants. Il a proposé son propre dispositif, baptisé « programme Turing ». David Lammy n’a pas écarté la proposition de la Commission européenne pour relancer la mobilité des jeunes, et a dit qu’elle ferait « partie des discussions » que le Labour aurait avec l’exécutif européen.

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