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Au micro, ils dispensent des « tips » à leurs cadets, ces conseils de méthodologie et d’hygiène de vie qui pourront faire la différence au moment de passer les examens pour intégrer l’une des filières santé au sein de l’université Paris Cité.

Dans l’amphithéâtre comble de la rue de l’Ecole de médecine, dans le 6e arrondissement de Paris, au matin du 5 septembre, absorbés par les retours d’expérience des « tuteurs », les étudiants en parcours d’accès spécifique santé (PASS) ouvrent grand leurs oreilles.

Parmi eux, seuls 30 % réussiront avec succès leur entrée en médecine, maïeutique, odontologie ou pharmacie à la rentrée 2025. Ils conserveront néanmoins une deuxième chance pour repasser le concours grâce à une passerelle vers une licence avec accès santé (L.AS), qui leur permettra de poursuivre un cursus sans avoir perdu une année.

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Tels de vieux briscards, des dizaines de membres de l’Association pour l’accès santé université Paris Cité (A2SUP) enchaînent les témoignages. A la tête de cette quasi PME du tutorat – le conseil d’administration compte 63 membres –, Soline Daniel, qui vient d’entrer en deuxième année de médecine. Concevoir des stages de prérentrée, des examens et des oraux blancs réguliers, des séances d’exercices corrigés hebdomadaires, des fiches de cours, des polycopiés d’annales… La tâche de l’association est immense.

« J’allais en courant aux toilettes »

Elle est aussi gourmande en papier. « Notre consommation annuelle équivaut à deux cents arbres, reconnaît la présidente d’A2SUP. On essaye de réduire, mais toutes les fiches que nous proposons sont prises par les étudiants, c’est sous cette forme qu’elles leur servent. »

Dans le petit bureau de l’association, au fond d’un couloir, des dizaines de cartons sont entreposés, contenant les huit cents exemplaires du premier examen blanc de physique, qui aura lieu en fin de semaine. Dans l’entrée trône un chariot, pour transporter les polycopiés vers l’autre campus, distant d’un kilomètre, rue des Saints-Pères. La faculté de santé prend en charge les frais de reprographie, à hauteur de 50 000 euros par an.

Face à son auditoire, « Lisa, en deuxième année de médecine », raconte qu’elle a travaillé tous les jours à la bibliothèque universitaire de 9 heures à 23 heures, pour suivre les cours à distance et les apprendre. « Pendant ma pause, soit je faisais en courant le tour du bâtiment, soit j’allais en courant aux toilettes, ajoute-t-elle, car il ne faut pas oublier de se dégourdir les jambes. J’ai amené mon agenda si vous voulez le voir, n’hésitez pas. »

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