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Dans le vacarme d’Old Trafford, fracassant à en provoquer des maux de tête, les joueurs lyonnais restent prostrés. Peut-être cherchent-ils, repliés sur eux-mêmes dans cet instant hors du temps, à s’expliquer l’inexplicable. Chez leurs 2 652 supporteurs présents en parcage, c’est l’encéphalogramme plat, après plus de deux heures passées à chanter sans interruption. Parmi leurs homologues anglais, il y a ceux qui sont restés et qui célèbrent à grand bruit un dénouement insoupçonnable, et ceux qui raconteront pendant des lustres leur erreur d’avoir déserté le stade trop tôt.
Plusieurs générations de supporteurs lyonnais et mancuniens, mais également de spectateurs neutres, se remémoreront longtemps ce quart de finale retour de la Ligue Europa, jeudi 17 avril, finalement remporté par Manchester United (5-4 après prolongation). Pour le confort du lecteur qui parcourra ces lignes, il convient en tout premier lieu de résumer brièvement le déroulé d’un match décousu, sans aucune logique à part celle du football, un sport à nul autre pareil lors de ces soirées-là.
Lyon a d’abord cru être éliminé sans gloire, avant de revenir du diable Vauvert, de tenir la qualification jusqu’à la 113ᵉ minute de la prolongation et de s’effondrer en sept minutes et trois buts mancuniens. Début mai, Manchester United sera donc au rendez-vous des demi-finales et pas l’OL, ce qui aurait été plus facile à interpréter si le match s’était arrêté à l’issue d’une première période quelconque, mais ratée par les Lyonnais. Les Red Devils menaient grâce aux deux buts de Manuel Ugarte (10ᵉ) et Diogo Dalot (45ᵉ + 1).
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