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Histoires Web samedi, février 15
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Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.

Un soir, au moment du bisou de bonne nuit, ma fille aînée, 9 ans, m’a dit : « Maman, il y a un gros mot que je ne comprends pas à l’école, est-ce que je peux te le dire ? » Curieuse de savoir ce qui circulait dans la cour, je lui ai donné l’autorisation de jurer. « Pute », m’a-t-elle dit alors.

Je ne sais pas si vous avez déjà connu cela, mais j’ai soudain eu l’impression de glisser à pleine vitesse sur un toboggan aquatique alors que je n’avais pas encore décidé de lâcher la rampe. Chaque mot prononcé en appelait de nouveaux que je n’avais pas anticipés. « Euh, eh bien cela veut dire prostituée. – C’est quoi prostituée ? » Voilà comment je me suis retrouvée à expliquer à mon enfant que des femmes (et des hommes, mais moins) vendaient leur corps à des hommes, qui les payaient pour des bisous, des caresses ou pour faire l’amour. Puis à lui dire que si certaines choisissaient ce métier, la plupart y étaient contraintes, un peu comme des esclaves, que des femmes étaient amenées en France pour le faire et enfermées par des hommes qu’on appelle proxénètes qui récoltent presque tous leurs gains. J’ai conclu en lui disant que cette insulte était terriblement sexiste puisqu’elle renvoyait à la question de la soi-disant pureté et saleté des femmes. Tadam !

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