Difficile de choisir moment plus malvenu, mais la politique intérieure a sa propre rationalité qui fait parfois fi du contexte international. Malgré la Chine qui la menace d’invasion et un nouveau président américain qui exige de l’île qu’elle paye davantage pour sa sécurité, Taïwan a amputé son budget de défense.
Mardi 21 janvier, quelques heures après l’entrée en fonctions, à Washington, de Donald Trump, le Parlement taïwanais, dominé par une coalition de deux partis opposés au président, Lai Ching-te, a gelé le financement d’importants pans de son programme de modernisation de l’armée.
Le budget général de l’Etat adopté par le Parlement taïwanais, mardi, a été raboté de 6,6 % par rapport à la proposition de l’exécutif, soit de plus de 6 milliards d’euros, un record. Le gouvernement a prévenu que ce pourcentage ne rendait pas pleinement compte de l’impact réel, car la majeure partie du budget est composée de dépenses fixes – notamment les salaires des fontionnaires – qui ne sont pas concernées par les coupes. Mardi, le président Lai a estimé que 35 % des nouveaux investissements prévus par le gouvernement avaient été supprimés du budget.
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