
A 33 ans, Maeva Musso est psychiatre et pédopsychiatre, rattachée aux hôpitaux de Paris Est Val-de-Marne, et présidente de l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues. Formée très tôt dans son parcours à la déprescription, elle s’apprête à ouvrir, courant juin, à Paris, une consultation consacrée à l’optimisation médicamenteuse des troubles psychiques. L’occasion de détailler cette pratique encore trop rare en France.
Qu’est-ce que la déprescription et dans quelles situations peut-elle intervenir en psychiatrie ?
Il s’agit d’un accompagnement à la réduction ou à l’arrêt du traitement médicamenteux. Les raisons d’y recourir sont nombreuses, la principale étant : aller mieux. Les effets indésirables tels que les troubles métaboliques (dont le diabète, l’obésité), les problèmes cardio-vasculaires, les syndromes neurologiques ou les troubles sexuels peuvent aussi le justifier. Les personnes atteintes de troubles psychiques vivent jusqu’à quinze, vingt ans de moins que le reste de la population, notamment du fait de ces effets indésirables, mais aussi d’un moindre accès aux soins, ou encore des retards de diagnostic dans les cancers, par exemple.
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