Lundi 13 octobre au matin, nul ne pouvait dire qui dirige Madagascar. Quarante-huit heures après qu’une partie des militaires se sont mutinés en appui aux jeunes manifestants qui réclament de meilleures conditions de vie depuis le 25 septembre, le président, Andry Rajoelina, reste invisible. Plusieurs sources affirment que, dimanche, il a quitté Antananarivo en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d’un avion CASA CN-235 de l’armée française, mais ses proches démentent catégoriquement l’hypothèse d’une fuite. Contactés, ni l’Elysée ni l’ambassade de France à Antananarivo n’ont répondu.
« Andry Rajoelina est à son poste et reste le seul président élu de Madagascar », a déclaré au Monde Mercédès Ratsirahonana, sa directrice de la communication. « Le président est pleinement engagé dans l’organisation d’un dialogue national sous l’égide du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes [FFKM]. Il a conscience de sa nécessité et nous sommes confiants que, dès le début de cette semaine, les détails de cette médiation seront arrêtés », a-t-elle précisé. Dimanche matin, le chef de l’Etat avait dénoncé par communiqué « une tentative illégale de prise du pouvoir ». La présidence a annoncé qu’il s’adresserait à la nation lundi soir.
Il vous reste 82.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.