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A écouter le directeur général de la police nationale (DGPN), Louis Laugier, auditionné jeudi 20 février par la commission d’enquête du Sénat sur la délinquance financière, difficile de se faire une idée de l’état des forces en présence pour lutter contre la criminalité organisée en matière économique.

Dans un discours jalonné d’acronymes, le DGPN, nommé au mois de novembre 2024, n’a pu qu’illustrer l’éparpillement des services spécialisés dans la lutte contre la criminalité en col blanc, en particulier s’agissant du blanchiment : entre autres, offices centraux dédiés à « la lutte contre les infractions fiscales » ou « la grande délinquance financière », brigade nationale d’enquête économique, groupements interministériels de recherche dans les régions… Officiellement, tous sont mobilisés dans une « bulle coopérative » déployée grâce à des « stratégies co-construites » au profit d’une « déclinaison opérationnelle évolutive ».

Lire aussi l’enquête (2023) : Article réservé à nos abonnés Derrière les grossistes d’Aubervilliers, un hub de blanchiment de l’argent du crime organisé

Beaucoup de mots, en somme, pour décrire une réalité qu’exprime mieux un chiffre : plus d’un milliard d’euros d’avoirs criminels de toute nature ont été saisis en 2024 par les forces de l’ordre, un montant record pour la deuxième année consécutive, et sans doute une part infinitésimale des sommes en jeux dans des opérations de blanchiment de plus en plus complexes, réalisées par des opérateurs de mieux en mieux structurés, avec d’importants relais institutionnels à l’étranger. Comment, dès lors, aborder un phénomène face auquel l’Etat semble, au mieux, démuni ?

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