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Lorsque l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont rejoint la zone euro en 2011, 2014 et 2015, les discussions se sont largement concentrées sur l’économie. Je me souviens d’une présentation au Parlement letton, en février 2012, où le débat a porté sur les avantages et les inconvénients de l’adoption de l’euro dans le contexte de la crise de la zone euro et sur les arguments en faveur d’une zone monétaire optimale.

Pourtant, pendant la pause-café, certains députés lettons ont souligné un aspect moins discuté mais crucial : l’adhésion à la zone euro était plus qu’un alignement économique – c’était une protection géopolitique contre la Russie et une étape vers une intégration plus profonde avec l’Occident. Douze ans plus tard, cette perspective s’est avérée prémonitoire.

Aujourd’hui, les implications géopolitiques de l’adhésion à la zone euro sont indéniables. L’union monétaire européenne doit désormais renforcer son soutien militaire et financier aux pays baltes afin de garantir sa propre sécurité et sa stabilité financière. Alors que les attaques hybrides de la Russie dans la région s’intensifient, les alliés occidentaux ne sont pas restés inactifs.

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Depuis 2017, l’OTAN a stationné des groupements tactiques multinationaux en Estonie, en Lettonie et en Lituanie, dirigés respectivement par le Royaume-Uni, le Canada et l’Allemagne, dans le cadre de sa présence avancée renforcée. Ces déploiements sont destinés à dissuader les agressions russes. Toutefois, des études suggèrent qu’en cas de guerre la Russie pourrait atteindre les capitales des pays baltes en soixante heures.

Une menace sur la stabilité de la zone euro

L’engagement des Etats-Unis dans la région étant incertain, en particulier sous la présidence de Donald Trump, il manque une dissuasion efficace contre les avancées rapides sur le territoire balte. La principale présence militaire américaine dans la région est concentrée en Pologne, mais le président Trump pourrait ne pas vouloir la laisser intervenir.

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