L’Union européenne sanctionne le groupe Promtech, suspecté d’avoir approvisionné l’armée russe

Maintenir « la pression sur le secteur russe de l’armée et de la défense ». Voilà le principal objectif affiché du seizième train de sanctions contre la Russie adopté par le Conseil européen, lundi 24 février. Cette nouvelle mesure vise 48 individus et 35 entités, avec notamment pour conséquence de geler leurs avoirs. Dans cette liste figurent les protagonistes d’un schéma de contournement des sanctions européennes révélé par Le Monde et ses partenaires en juillet 2024.

Notre enquête dévoilait les manœuvres d’un grand groupe industriel russe, Promtech, pour continuer à s’approvisionner en composants techniques pouvant être utilisés par l’armée russe, notamment dans l’aviation. « Blacklisté » par ses fournisseurs européens après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, du fait des sanctions européennes, Promtech a rebondi en créant de nouvelles sociétés. Et notamment Enütek Makina, une entité domiciliée en Turquie, qui a été utilisée pour approcher des entreprises européennes, y compris Françaises, qui ignoraient ses liens avec le groupe russe.

Un réseau de filiales pour tenter de déjouer les sanctions

Il vous reste 52.45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.