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Histoires Web dimanche, avril 13
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En avril 2021, l’Union Bordeaux-Bègles découvrait le dernier carré de la Champions Cup en venant à bout du Racing 92 (24-21) dans un match sans relief et ponctué uniquement de points au pied. « Je suis désolé pour le spectacle, s’excusait presque l’entraîneur de l’époque, Christophe Urios. Les matchs de phases finales, c’est comme ça. » C’était le temps de la pandémie de Covid-19, des matchs à huis clos et de l’apprentissage pour les Bordelais, qui n’avaient pas pesé lourd face aux Toulousains lors des demi-finales (9-21).

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Quatre ans plus tard, les Girondins sont de retour dans le dernier carré de la plus prestigieuse des coupes d’Europe de rugby. Samedi 12 avril, l’UBB a largement pris le meilleur (47-29) sur la prestigieuse province du Munster, double lauréat dans la compétition en 2006 et 2008, devant son public du stade Chaban-Delmas.

L’ouvreur Matthieu Jalibert et ses coéquipiers n’ont peut-être pas terminé de régaler leurs supporteurs puisque les joueurs bordelais auront l’avantage de disputer leur demi-finale quelques kilomètres plus loin, au Matmut Atlantique. Ce sera face au Stade toulousain ou au Rugby club toulonnais, qui s’affrontent dimanche, à 16 heures, à Mayol, lors du dernier quart de finale.

Sur le papier, ce duel à venir face à un des deux clubs rouge et noir était loin d’être acquis d’avance pour Bordeaux. Car le Munster arrivait en confiance après avoir dompté La Rochelle au tour précédent, et pouvait compter, comme toujours, sur le soutien massif de sa Red army, venue en nombre dans les tribunes de Chaban-Delmas. Surtout, les Bordelais avaient encore en travers de la gorge leur quart de finale de 2024, perdu à domicile contre les Anglais des Harlequins alors qu’ils étaient donnés largement favoris (41-42). « On est prévenu, à nous d’aller le chercher », affirmait le capitaine Maxime Lucu en préambule de la rencontre face au Munster.

Une frayeur balayée par Louis Bielle-Biarrey

Depuis ce camouflet, Bordeaux a découvert – douloureusement – la finale du championnat de France en s’inclinant contre Toulouse à Marseille. Mais l’UBB a aussi acquis un nouveau statut et gagné en régularité, comme le prouve sa deuxième place actuelle en Top 14. Les Girondins peuvent s’appuyer sur un pack solide et des arrières inarrêtables. A commencer par Damian Penaud. Après avoir égalé le record de nombre d’essais de Chris Ashton sur une édition de la Champions cup lors du huitième de finale contre l’Ulster (43-31), l’ailier XV de France n’a eu besoin que de six minutes contre le Munster pour doubler l’Anglais, en en inscrivant un 12e.

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Egalement co-recordman du nombre d’essais sous le maillot du XV de France depuis le mois de mars, Penaud a lancé la cavalerie bordelaise, qui s’est fait un plaisir d’allonger les foulées. Maxime Lucu a été le deuxième à aller faire un tour dans l’en-but adverse après une nouvelle percée de son ailier (13e), avant qu’un petit nouveau ne se joigne à la fête. Révélé lors de la période des doublons, où les joueurs du XV de France sont occupés à jouer le Tournois des six nations et manquent cruellement à leur club, l’arrière Jon Echegaray y est, lui aussi, allé de sa réalisation du haut de ses 19 ans (34e), après avoir, déjà, offert le troisième essai au troisième ligne Peter Samu (25e).

A la 67e minute, l’UBB menait 40 à 15 et l’affaire semblait entendue. Mais la machine bordelaise a soudain connu quelques soubresauts, quand celle du Munster s’est subitement mise à fonctionner. Deux essais irlandais et un carton rouge pour le deuxième ligne Cyril Cazaux faisaient passer un frisson dans les tribunes du stade.

« On s’attendait à un match âpre, et on a vu qu’on s’est fait quelques frayeurs en fin de match », expliquait le talonneur Maxime Lamothe au coup de sifflet final, au micro de France 2. Une frayeur vite balayée par la dernière star de la ligne arrière à ne pas s’être mise en évidence, Louis Bielle-Biarrey. D’une accélération, le meilleur joueur du Tournoi des six nations 2025 a conclu la rencontre et permis au stade d’exulter définitivement, et de chasser le mauvais souvenir des Harlequins.

Plus tard dans la journée, le Castres olympique n’a pas connu la même réussite. En déplacement en Angleterre, les Tarnais ont été largement dominés par Northampton (16-51) et quittent la compétition au stade des quarts des finales, qu’ils retrouvaient pour la première fois depuis 2002. Encore dans le coup à la mi-temps (13-20), les Castrais ont craqué au retour des vestiaires, encaissant au total sept essais lors de la rencontre.

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