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Le syndicat étudiant UNEF redoute l’impact du gel des prestations sociales, décrété par le gouvernement pour 2026, sur le coût de la vie étudiante, déjà en forte hausse cette année selon son enquête annuelle publiée jeudi 14 août.

« Les étudiants vont encore être (…) les plus touchés par cette année blanche », affirme à l’Agence France-Presse Hania Hamidi, sa secrétaire générale, en faisant notamment référence aux prestations dont bénéficient les étudiants, comme les aides personnalisées au logement (APL).

Parmi ses nombreuses mesures budgétaires annoncées le 15 juillet pour réduire la dépense publique, le premier ministre François Bayrou a décrété pour 2026 un gel du barème des impôts, des prestations sociales et des retraites. Cette « année blanche » est censée permettre quelque 7,1 milliards d’euros d’économies.

Selon les calculs de l’UNEF, le coût de la vie étudiante a progressé de 4,12 % en un an, soit deux fois plus que la hausse constatée par l’UNEF l’an dernier (+ 2,25 %) dans son enquête annuelle. L’alourdissement des dépenses s’élève ainsi à « 807 euros » en moyenne par rapport à 2024, d’après le syndicat étudiant proche de la gauche. « C’est extrêmement alarmant d’avoir une précarité étudiante de plus en plus forte », souligne Hania Hamidi.

Tribune | Article réservé à nos abonnés « Les niveaux de précarité étudiante sont bien plus bas dans les pays où les aides ne dépendent plus des ressources parentales »

Hausse des loyers dans le privé

Pour calculer combien les étudiants dépensent en plus chaque année, l’organisation détermine un « reste à charge » moyen à partir de différents profils d’étudiants, après versement de certaines aides sociales. L’UNEF explique toutefois ne pas disposer de toutes les données pour inclure certaines déductions fiscales.

Le niveau de vie des étudiants est ainsi affecté par l’augmentation des loyers dans le privé (+ 2,46 %) et dans les résidences Crous (+ 3,26 %), ainsi que la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), dont les étudiants boursiers sont exonérés, en hausse constante depuis son apparition en 2018 (+ 16,67 %). Un ensemble auquel s’ajoute aussi la hausse du coût des transports.

Le syndicat évalue à 32 % l’augmentation du coût de la vie étudiante « depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 ». Il réclame une revalorisation significative des bourses étudiantes et une réforme du système d’attribution pour que plus d’étudiants y soient éligibles. La dernière réforme date de 2023 et avait revalorisé le montant de ces aides de 500 millions d’euros, permettant à 35 000 nouveaux étudiants de devenir boursiers.

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Le Monde avec AFP

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