
L’armée ukrainienne a indiqué, le 23 décembre, s’être totalement retirée de la ville de Siversk, qui constituait un verrou bloquant l’avancée russe vers Sloviansk et Kramatorsk, la dernière grande conurbation de la région de Donetsk encore sous contrôle ukrainien. Alors que l’autre grande conurbation de Pokrovsk et Myrnohrad, au sud-est, est elle aussi sur le point de tomber, Sloviansk et Kramatorsk constituent, aujourd’hui, les dernières villes du Donbass que la Russie n’a pas ravagées en quatre années de guerre.
La chute de Siversk, une petite ville qui comptait 11 000 habitants avant l’invasion à grande échelle, survient après plusieurs mois d’intenses combats urbains. Il ne s’agit ni d’une surprise, ni d’une accélération de l’invasion russe, qui demeure laborieuse et très coûteuse en hommes. Les Forces armées russes (FAR) ont mis trois ans et demi pour progresser de 12 kilomètres depuis la ville de Lyssytchansk (à l’est de Siversk), prise durant l’été 2022.
Vendant comme à son habitude la peau de l’ours avant de l’avoir tué, la Russie avait revendiqué, dès le 11 novembre, la conquête de Siversk, ce qui avait été aussitôt démenti par l’état-major ukrainien, qui contrôlait encore l’ouest de la ville. « L’ennemi est capable de progresser constamment par petits groupes d’infanterie. S’il est présent à Siversk, la réponse est oui. Contrôle-t-il totalement la ville ? Non », indiquait, le 13 décembre, Dmytro Zaporozhets, porte-parole du 11ᵉ corps d’armée, engagé dans la défense du secteur. Selon l’état-major ukrainien, « les envahisseurs ont pu progresser grâce à un avantage numérique significatif et à la pression constante exercée par de petits groupes d’assaut dans des conditions météorologiques difficiles ».
Il vous reste 59.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









