
Moscou cherche à obtenir des modifications importantes du dernier plan de paix américain, selon l’agence Bloomberg
La Russie souhaite obtenir des modifications majeures au dernier plan de paix proposé par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine, notamment un renforcement des restrictions sur les capacités militaires ukrainiennes, rapporte l’agence Bloomberg, mercredi, citant une source proche du Kremlin. Moscou considère le plan en 20 points élaboré par Washington et Kiev comme une base de discussion, mais estime qu’il ne répond pas à plusieurs exigences russes.
Vladimir Poutine ne s’est pas encore exprimé publiquement sur ces propositions, issues de plusieurs semaines de négociations impliquant des responsables américains, ukrainiens et russes. Le Kremlin a toutefois indiqué que les contacts avec Washington se poursuivraient prochainement.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que des divergences persistent avec les Etats-Unis sur les questions territoriales et sur la gestion de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par la Russie. Il a néanmoins affirmé que les discussions avaient « nettement progressé » vers une finalisation des documents.
La Russie n’a pas officiellement approuvé le plan en 20 points, mais éviterait un rejet frontal afin de ne pas froisser Donald Trump, qui a jugé cette semaine que les discussions avançaient « correctement », tout en reconnaissant qu’un accord avant Noël semblait hors de portée.
Parmi les demandes russes figurent des garanties contre une extension future de l’OTAN vers l’est, le statut de neutralité de l’Ukraine, des limites sur la taille et l’armement de ses forces après-guerre, ainsi que des clarifications sur la levée des sanctions occidentales et sur les avoirs russes gelés. Moscou réclame également des concessions territoriales dans l’est de la région de Donetsk, une exigence rejetée par Kiev, qui redoute une nouvelle offensive russe.
Selon Volodymyr Zelensky, la Russie a évoqué un possible retrait de certaines régions ukrainiennes, tout en demandant en contrepartie un retrait ukrainien de zones encore contrôlées à Donetsk, que les États-Unis envisageraient de transformer en zone démilitarisée.
Le président ukrainien a par ailleurs promis d’organiser une élection présidentielle « dès que possible » après un éventuel cessez-le-feu, lequel entrerait en vigueur dès la signature d’un accord de paix et serait supervisé par des médiateurs internationaux.
Kiev affirme avoir obtenu le soutien de Washington pour un calendrier de future adhésion à l’Union européenne, un vaste plan de reconstruction et des garanties de sécurité américaines en cas de violation du cessez-le-feu par la Russie.











