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L’ouragan Béryl, qui balaie mardi 2 juillet le sud-est des Antilles, a causé la mort d’au moins quatre personnes et fait d’importants dégâts. Il devrait perdre un peu en intensité au large de la Jamaïque mercredi, selon le Centre national américain des ouragans (NHC).

Vers 23 heures lundi (5 heures mardi, heure de Paris), le NHC a placé Béryl en catégorie 5, la plus élevée. Cela correspond à des vents supérieurs à 252 kilomètres à l’heure (km/h) et à des effets « potentiellement catastrophiques ». Mardi à 8 heures (heure de Paris), dans son premier bulletin de la journée, le NHC a précisé que les vents se renforçaient à près 270 km/h. Il est maintenant prévu que Béryl « s’affaiblisse » plus tard mardi, mais le danger demeure.

« L’œil de Béryl va continuer d’évoluer rapidement à travers le sud-est et le centre de la mer des Caraïbes [mardi] et il devrait passer près de la Jamaïque mercredi et des îles Caïmans jeudi », a précisé le NHC. Il « devrait encore être proche de l’intensité d’un ouragan majeur », a-t-il ajouté.

Avant d’être relevé en catégorie 5, l’ouragan a dévasté Carriacou, une île de la Grenade, lundi. Deux personnes y ont été tuées et une autre sur l’île voisine de Grenade, la principale du petit archipel, a annoncé le premier ministre grenadien, Dickon Mitchell. « Nous n’avons pratiquement eu aucune communication avec Carriacou ces douze dernières heures, à part ce matin brièvement par téléphone satellitaire », a-t-il ajouté.

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« Il est clair que la crise climatique pousse les catastrophes à des niveaux record de destruction », a observé le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell. « La crise climatique va de mal en pis, et plus vite que prévu », ce qui nécessite en réponse « une action climatique bien plus ambitieuse de la part des gouvernements et des entreprises », a-t-il ajouté.

Sur l’archipel voisin de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Béryl a semé la désolation et fait au moins un mort, selon le premier ministre, Ralph Gonsalves. « Il pourrait y avoir plus de victimes, nous ne sommes pas sûrs, a-t-il expliqué. Quatre-vingt-dix pour-cent des habitations ont été gravement endommagées ou détruites sur l’une des îles. »

Ouragan « le plus précoce »

A La Barbade, des habitations et des commerces ont été inondés et des embarcations de pêche endommagées à Bridgetown. Il semble qu’on « l’ait échappé belle », a jugé le ministre de l’intérieur et de l’information, Wilfred Abrahams.

Sur l’île française de la Martinique, placée en état d’alerte à la tempête tropicale, tout comme le sud d’Haïti et de la République dominicaine, le vent s’est renforcé depuis dimanche après-midi, avec de grosses averses passagères, mais pas exceptionnelles, selon des correspondants de l’Agence France-Presse sur place. Quelque 10 000 clients ont été privés d’électricité à la Martinique, selon EDF. Des rues inondées et un bateau échoué sur la plage de la Française, dans le centre-ville de Fort-de-France, témoignaient mardi matin de la violence de la houle cyclonique qui a balayé l’île dans la nuit.

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A la Guadeloupe voisine, quelques voiliers ont été complètement écrasés sur la côte et une poignée de véhicules endommagés sur un parking. Les pompiers font également état de quelques submersions marines et de départs de feu dûs aux projections d’eau.

Béryl est le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique. Un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans, qui s’étend du début de juin à la fin de novembre aux Etats-Unis. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait prévu, à la fin de mai, une saison extraordinaire et la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus. Ces prévisions sont liées au développement attendu du phénomène météorologique La Niña, ainsi qu’aux températures très élevées de l’océan Atlantique.

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Le Monde avec AFP

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