L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, mercredi 12 février, l’attentat-suicide qui a fait cinq morts, la veille, devant une banque dans la capitale provinciale de Kunduz, dans le nord de l’Afghanistan. L’organe de propagande du groupe djihadiste a rapporté qu’un « kamikaze » a « fait détoner son gilet explosif » au milieu de « membres de la milice talibane rassemblés devant une banque publique pour récupérer leurs salaires ».
Mardi, la police de Kunduz avait rapporté qu’un attentat-suicide devant une banque avait tué cinq personnes, dont des civils et des fonctionnaires, et blessé sept autres.
L’EI avait déjà recouru à ce modus operandi en mars 2024 à Kandahar, dans le sud du pays, le fief historique des talibans. Tôt le matin, un de ses kamikazes s’était fait exploser au milieu d’une queue de fonctionnaires attendant leur salaire devant une banque. Les autorités avaient officiellement recensé trois morts tandis qu’une source hospitalière évoquait 20 tués.
En décembre, le ministre des réfugiés, Khalil Rahman Haqqani, avait été tué dans son ministère à Kaboul dans un attentat-suicide revendiqué par l’EI.
Des attentats surviennent toujours à travers l’Afghanistan malgré les déclarations régulières des autorités talibanes assurant que la menace djihadiste a été éradiquée. Le nombre d’attaques à la bombe et d’attentats-suicides en Afghanistan a toutefois considérablement diminué depuis le retour au pouvoir des talibans, en août 2021.