« Bluffant, bluffant ! », répète un spectateur en sortant la tête de la production immersive intitulée L’Ombre, mise en scène par la chorégraphe Blanca Li. A l’affiche jusqu’au 13 juin, en ouverture du festival ManiFeste, de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) ce spectacle augmenté qui mêle réalité virtuelle et performance, conçu avec la compositrice Edith Canat de Chizy, chamboule les sens. Sous la direction visuelle de Vincent Chazal, il témoigne d’une symbiose réussie entre la danse, la musique contemporaine et l’expertise informatique sonore de l’Ircam.
Pour sa nouvelle aventure high-tech, après le succès de son Bal de Paris (2021) en réalité virtuelle, Blanca Li s’est appuyée sur un conte d’Andersen (1805-1875). Elle a choisi celui qui donne le titre à la pièce et qui évoque un savant dont l’ombre finit par le dominer. Si le récit de cette possession se perd dans le ruissellement captivant d’images générées par Blanca Li et son équipe, il profite d’un dispositif quadrifrontal parfait pour son épanouissement : celui de l’espace de projection de l’Ircam.
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