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Histoires Web vendredi, mars 21
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Les députés ont approuvé, vendredi 21 mars, dans le cadre de l’examen d’un texte sur la lutte contre le narcotrafic, la création d’un « procès-verbal distinct ». Cette mesure, destinée à protéger les enquêteurs et informateurs, est jugée attentatoire aux droits de la défense par les avocats pénalistes et la gauche.

Approuvée par 57 députés contre 31, cette disposition prévoit la création d’un procès-verbal distinct ou « dossier-coffre » lors des enquêtes, pour ne pas divulguer à la défense certaines informations sur la mise en œuvre de techniques spéciales d’enquête (sonorisation, captation des données informatiques…), telles que la date, l’horaire, le lieu de leur mise en œuvre, ou l’identité de la personne ayant concouru à l’installation. Défendue par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, elle avait été supprimée en commission.

Le rapporteur Vincent Caure (Renaissance) et le gouvernement ont proposé des amendements de réécriture visant à mieux l’encadrer, tenant compte d’un avis du Conseil d’Etat, qui avait recommandé de restreindre le dossier-coffre aux cas de nature à mettre en danger la vie ou l’intégrité physique d’une personne.

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Messageries cryptées

L’amendement de M. Caure prévoit qu’aucune condamnation ne puisse être prononcée sur le fondement des éléments recueillis par les techniques spéciales d’enquête, sauf si la requête et le procès-verbal ont été versés au dossier. Le juge de la liberté et de la détention pourra cependant autoriser une dérogation à ce principe lorsque la connaissance des éléments recueillis apparaîtra absolument nécessaire à la manifestation de la vérité.

Plusieurs députés du Nouveau Front populaire se sont interrogés sur l’utilité de la mesure, alors qu’il est déjà possible d’anonymiser les témoignages et l’identité des enquêteurs. Devant les députés, M. Retailleau a de nouveau défendu un dispositif « vital », qui va permettre de « protéger des vies humaines ».

Jeudi soir, les députés avaient, en revanche, refusé de rétablir une autre mesure phare du texte, portée par M. Retailleau, celle qui prévoit d’obliger les plateformes de messageries cryptées à rendre les messages des narcotrafiquants accessibles aux enquêteurs.

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Le Monde avec AFP

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