Il aura fallu 1,5 million de signatures contre la loi dite « Duplomb » pour que le gouvernement cesse de regarder ailleurs. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a annoncé, lundi 21 juillet en fin de journée – alors que ce seuil venait d’être franchi par la pétition « Non à la loi Duplomb » –, que le gouvernement était « pleinement disponible » pour un débat.
Cette mobilisation citoyenne est l’accroc que l’exécutif, occupé à la préparation du prochain budget, n’avait pas vu venir. Présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024, la proposition de loi (PPL) des sénateurs Laurent Duplomb (Les Républicains, LR, Haute-Loire) et Franck Menonville (Union des démocrates et indépendants, UDI, Meuse), adoptée par le Parlement le 8 juillet, prévoit, notamment, la réintroduction, à titre dérogatoire et sous conditions, de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.
Une disposition qui va « aggraver l’exposition aux pesticides » des « agriculteurs, fleuristes, jardiniers, vétérinaires », et celle des « riverains des zones d’épandage », alertait, le 27 juin, la Ligue contre le cancer. Une « aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire », selon le texte de la pétition.
Il vous reste 86.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.