Les critiques et les importantes limites techniques n’ont pas eu raison de sa détermination. Le ministre de l’intérieur n’entend pas retirer son soutien à l’article dit de la « backdoor » (« porte dérobée »), l’un des points les plus controversés de la proposition de loi de lutte contre le narcotrafic, dont l’Assemblée nationale entame l’examen en commission, mercredi 5 mars.
Interrogé mardi par les députés, Bruno Retailleau a appelé ces derniers à soutenir l’article 8ter. Ce dernier entend contraindre les messageries comme WhatsApp, Signal ou Messenger à livrer des discussions de leurs utilisateurs sur demande des enquêteurs. Et ce, même lorsque ces échanges sont protégés par le chiffrement de bout en bout, une technique qui les rend inintelligibles pour les tiers, y compris la messagerie elle-même.
« Le crime organisé se réfugie derrière le chiffrement. Tout le travail de nos services sera d’être capable d’intercepter ces échanges. C’est comme ça qu’on aura un maximum d’efficacité », a lancé le ministre. « Si ce texte venait à être voté sans aucune de ces trois mesures, il n’y aurait plus de texte. Il faut rehausser notre système de défense », a-t-il poursuivi, faisant référence à deux autres dispositions du texte donnant aux forces de l’ordre de nouveaux outils de surveillance.
Il vous reste 79.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.